Lors de la négociation des Accords d ' Evian de 1962 , des clauses secrètes accordaient à la France l ' usage de toutes ses bases sahariennes pendant 5 années supplémentaires .
Cela concernait les bases de REGGANE et d ' IN - AMGUEL , pour les essais des bombes nucléaires .
Mais également la base de HAMMAGUIR pour le lancement d ' engins spatiaux .
La dernière base concernée étant celle de BENI - OUNIF , plus connue sous le nom de code B2 NAMOUS , pour l ' expérimentation des armes chimiques .
LA BASE DE HAMMAGUIR
Cette base se situait plus au nord du Sahara . Ce site , le CIEES ( Centre Interarmées d ' Essais d ' Engins Spéciaux ) , avait été choisi pour y installer des rampes de lancement pour fusées et missiles .
La base comportait une piste d ' aviation , des bâtiments pour l ' hébergement des centaines de techniciens , des hangars de montage des engins , des radars de poursuite de trajectoire , des antennes de télémesure .
la base - vie |
les antennes de télémesures |
un " pas de lancement " |
la tour |
les radars de poursuite |
le poste de commandement |
Hector |
une fusée Véronique |
la récupération d' Hector dans son container . |
Après Hector , ce fut l ' envol de la chatte Félicette .
La guenon Pierrette s ' élança à bord d ' une fusée Vesta .
la récupération de Pierrette |
Le premier satellite français " Astérix " fut lancé avec une fusée Diamant en Novembre 1965 .
LA BASE DE B 2 - NAMOUS
Le CESP ( Centre d ' Expérimentation Semi -Permanent )
C ' était le nom de code de la base de BENI - OUNIF ( ou BENI - WENIF ) . Une localité située à la frontière marocaine . Elle servait à tester les armes chimiques et bactériologiques depuis 1931 . Contrairement aux trois autres bases secrètes , elle a continué à fonctionner jusqu ' en 1978 ! Cette base s ' étendait sur 6.000 kilomètres carrés . Au départ , il n ' y avait qu ' un campement sommaire pour le personnel . Des installations plus solides furent érigées au fil des ans .
B2 - NAMOUS était le plus grand centre d ' expérimentation d ' armes chimiques du monde
( en dehors de la Russie ) .Les essais portaient sur les obus , les mines , les grenades , les bombes et les missiles : tous ces engins étant équipés de munitions chimiques .
Le secret absolu règnait sur l ' existence même de cette base .Depuis 1945 , la France avait nié avoir procédé à des essais d ' armes chimiques en plein air . Suite aux accords d ' Evian , la restitution des bases françaises du Sahara avait eu lieu en 1968 .
SAUF pour B2-NAMOUS , qui , grâce à une clause secrète , avait été prolongée jusqu ' en 1978 .
La zone choisie était théoriquement désertique , mais il n' avait pas été tenu compte des populations locales algériennes , et surtout marocaines : la ville de FUIGIG se trouvait à quatre kilomètres de la frontière , et à une centaine kilomètres de la base de B2 - NAMOUS . Lors de vents d ' est , les particules chimiques se dispersaient sur cette région marocaine ! Les dégàts sur les populations et le cheptel furent rapidement constatés . Ce qui n ' empêcha pas ce centre d ' essais de continuer à fonctionner .
Figuig ( Maroc ) |
B2 était installé dans l ' Oued Namous ( rivière aux moustiques ).
Il y avait environ 400 personnes sur place lors des périodes d ' expérimentations. On y édifia deux tours de 20 mètres pour les tirs et les observations , 50 pylones servaient aux prélèvements , et 2 abris pour les caméras .
Après 1967 , afin de ne pas froisser les militaires algériens , le fonctionnement de cette base fut camouflé en établissement civil : la société SODETEG continuant les essais , sous l ' autorité de l' Algérie , et dont l ' armée assurait la garde extérieure .
Pour plus de sûreté , l ' aérodrome de NAMOUS n' a pas été mentionné dans les documentations aéronautiques , afin que les organismes de navigation aérienne n ' en sachent rien .
Pour compléter le camouflage , les identifications de véhicules militaires français furent effacés .
Tous les matériaux et produits " spéciaux " ne furent pas déclarés , afin d ' éviter tout contrôle douanier .
Les accords ne se limitaient pas uniquement au maintien de ce centre d 'essais , mais également
à la formation de " spécialistes " d ' armes chimiques Algériens . Ces techniciens ont eu l ' occasion
de se familiariser avec les engins testés .
Toutefois , toutes les informations n ' étaient pas diffusées aux Algériens , compte tenu des querelles portant sur le tracé des frontières avec le Maroc .
Surtout après le conflit majeur de 1963 appélé " La GUERRE DES SABLES " ,
dont une partie s ' était déroulée à FIGUIG , ville marocaine située à 4 kilomètres de la frontière ,
et à une centaine de kilomères de B2 NAMOUS !
l ' arrivée des Nordatlas |
un Broussard de surveillance |
un camion GBO de ravitaillement |
un puits" à l ' ancienne " |
vue d ' ensemble du " Club " |
les tours |
la revue de tenues |
une fournée de cobayes ................. |
survol de contrôle par Alouette II |
Oued Namous .......................morne plaine |
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